Captivité/y Conditions...

Laquelle de ces affirmations est fausse?

• Des dauphins captifs se suicident.
• Les dauphins en captivité y vivent dans de bonnes conditions.
• L’ennemi naturel du dauphin est le requin.

Which sentence is wrong?

• Captive dolphins commit suicide.
• Dolphins in captivity live in good conditions.
• Dolphin’s natural enemy is the shark.

Bonne réponse - Correct answer:

Les conditions de vie en captivité sont malsaines.

Living conditions in captivity are unhealthy.

• Oui, il y a de nombreux suicides en delphinariums.
  Yes, they do commit suicide in dolphinariums.
• Oui, les requins sont bien les ennemis naturels des dauphins.
  Yes, sharks are dolphins’ natural enemies.

Flipper, Um, le Gentil Dauphin, et autres vedettes aquatiques, nous montrent leur sourire. Mais soupçonnons-nous leur souffrance due aux tortures qu’on leur inflige en captivité?

La capture

Imaginez-vous un instant dans la rue en train de vous promener, accompagné ou non. Soudain, des individus vous tendent une embuscade. Vous vous retrouvez empêtré dans des filets, violemment saisi, ligoté, transporté en lieu stérile que vous ne connaissez pas, isolé de vos proches. On sait que les dauphins ont un sens du groupe extrêmement développé. Le seul stress de la capture et de la séparation suffit à en tuer certains. Alors qu’ils viennent à nous, prêts à nous offrir leur amitié, nous trahissons leur confiance!De plus, avec le développement des delphinariums au cours des années soixante, une certaine maffia internationale avait trouvé un nouveau créneau: capturer et vendre des cétacés en contournant habilement les lois…

Les conditions de la captivité

Pour économiser les sommes consacrées aux importations de cétacés, certains delphinariums tentent d’élever les dauphins en captivité. Mais, l’instinct maternel est perturbé par la captivité. L’allaitement ne se déroule pas toujours correctement. Les conditions sont défavorables à la reproduction et la mortalité périnatale est très élevée. Quand bien même certaines femelles parviennent à garder leur petit, le delphineau ne connaîtra jamais les groupes naturels de mères, les parties de chasse au hareng et les jeux entre jeunes dauphins.

En Europe, dans le meilleur des cas, quelques dauphins se partagent un bassin de 800m² de superficie et quelques mètres de profondeur. Un bassin attenant est destiné à isoler les individus malades ou les femelles au moment des naissances. Chaque animal a droit à une ration quotidienne de 5kg de poissons surgelés enrichis aux vitamines. Les spectacles sont répartis au cours de la journée. Il ne s’agit pas d’eau de mer, mais d’eau salée, chauffée, filtrée et chlorée!  Souvent, différentes espèces se côtoient dans des bassins trop petits. Les dauphins non-coopérants sont privés de nourriture. Le chlore occasionne des brûlures aux yeux et à la peau des dauphins. La captivité fragilise le système immunitaire des dauphins. Ils deviennent sensibles aux germes qu’ils côtoient dans cet environnement artificiel. Infections respiratoires, dérèglements digestifs, ulcères d’estomac, stérilité, avortements spontanés, allaitement impossible, morts prématurées, suicides… sont le lot des dauphins captifs. Leur sonar est inutile, la nage rapide est impossible dans ces bassins trop petits, le haut degré d’intelligence leur rend plus pénible encore le confinement en delphinarium: ils deviennent dépressifs. Ils se blottissent alors dans un recoin restant à la surface pour respirer, refusent de se nourrir. D’autres se suicident: ils ferment leur évent pour cesser de respirer, comme le fit le dernier interprète de Flipper; ils se lancent à toute vitesse pour se fracasser le crâne contre la paroi du bassin; ils plongent au fond du bassin, ouvrent leur évent pour se noyer; etc. Le dauphin ne peut que tourner en rond dans un bassin de béton aux parois lisses. Seul, il s’ennuie. En compagnie d’autres dauphins, il est obligé d’accepter ceux qu’on lui impose, d’où certaines hostilités fatales. Dixit Ric O’Barry, ancien dresseur de Flipper.

La réhabilitation

Pendant que les delphinariums continuent de prospérer ailleurs, notamment aux Etats-Unis, en Angleterre cette industrie agonise. Un peu comme si les dauphins se vengeaient d'avoir été exploités pour un commerce que même la joie des enfants venant les applaudir ne parvenait à sanctifier. Durant leur âge d'or, dans les années '60 et '70, il y avait eu environ 30 delphinariums. Mais aujourd'hui, quelques 300 dauphins plus tard, il n'en reste que deux. Une association internationale prépare le retour des dauphins captifs à la vie sauvage, dans les Caraïbes. Après plusieurs années pour convaincre le public que les dauphins étaient littéralement en train de se tuer à le divertir. L'image qui s'est alors ancrée dans les esprits est celle d'animaux supérieurement intelligents et altruistes retenus contre leur gré dans des prisons liquides bordées de béton. A mesure qu'ils persistaient à mourir pour des raisons aussi prévisibles que la pollution de l'eau, l'empoisonnement au chlore, les crises cardiaques liées au stress, les agressions entre dauphins, le suicide…  les gens ont été de plus en plus nombreux à se détourner de ces cirques marins. Grâce à la mobilisation des médias, le public en a fait autant pour sauver ces dauphins. C'est ainsi que les derniers dauphins de Brighton ont été remis en liberté, après un long et rude voyage de 12h en avion jusqu'à la mer des Antilles. C’était l'opération Grand Bleu.

Face aux delphinariums qui guettent la moindre erreur pour condamner massivement les programmes de réhabilitation, les organisations impliquées dans la remise en liberté des dauphins doivent s’entourer de toutes les précautions scientifiques et légales. C’est le seul moyen de crédibiliser officiellement les programmes en cours, d’en assurer le succès et de pouvoir renouveler l’expérience avec d’autres dauphins.

For more information, discover related websites:

savejapandolphins.org